12 Août 2018

[Replay] Parker Solar Probe : lancement réussi depuis Cap Canaveral

La sonde américaine Parker Solar Probe a été lancée dimanche 12/08/18 depuis la base spatiale de Cap Canaveral, en Floride. A son bord, un instrument français ira scruter l'atmosphère de notre étoile...

Le satellite américain Parker Solar Probe a été lancé avec succès ce dimanche 12/08/18 à 3h33 (heure locale) ; 9h33 (heure de Paris) depuis la base spatiale de Cap Canaveral, en Floride, à bord d'une fusée Delta IV heavy. Le décollage initialement prévu samedi avait été reporté en raison de problèmes techniques sur le lanceur.

Replay

Parker Solar Probe (PSP) va devenir l’engin spatial à s’être le plus approché du Soleil, en se plaçant à un peu plus de 6 millions de km de la surface de notre étoile. L’objectif de la mission Parker Solar Probe de la NASA est de tenter de résoudre l’un des plus grands mystères entourant notre étoile : comment la température de son atmosphère peut-elle dépasser le million de degrés alors que celle de sa surface atteint seulement 6 000 °C ?

La France comme seul partenaire

Un accord de coopération a été signé entre le CNES et la NASA en 2013 dans lequel a été définie la contribution française à la mission PSP, seule participation étrangère. 5 laboratoires scientifiques du CNRS sont impliqués dans cette mission :

  • Le Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (LPC2E ; CNRS/Université d’Orléans) qui a développé un magnétomètre à induction (SCM) qui mesurera les variations du champ magnétique dans la couronne solaire.
  • Les équipes du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA ; Observatoire de Paris–PSL/CNRS/Université Paris Diderot/Sorbonne Université) et du Laboratoire de physique des plasmas (LPP ; CNRS/Observatoire de Paris–PSL/Ecole polytechnique/Université Paris-Sud/Sorbonne Université) qui ont participé à la mise au point d’un récepteur radio et de deux spectromètres
  • L’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP ; CNRS/Cnes/Université Toulouse III-Paul Sabatier) qui sera impliqué dans l'exploitation des images de la caméra embarquée par la sonde.
  • Le four solaire du Laboratoire Procédés, matériaux et énergie solaire du CNRS, qui a permis d’éprouver les matériaux et capteurs de Parker Solar Probe dans des conditions proches de celles auxquelles ils seront confrontés autour du Soleil

La sonde Parker Solar Probe ira frotter ses ailes au plus près du Soleil pour étudier l'atmosphère de notre étoile. Crédits : NASA.